dimanche 3 mai 2009

Week-end paradisiaque...

Me voici donc de retour pour vous présenter mon week-end sur les plages paradisiaques du Nord de l'île. Cela me paraît déjà loin (ce n'est en fait pas qu'une impression, cela doit bien faire un mois) étant donné que depuis le froid a fait son apparition.

Nous sommes donc partis pour Abel Tasman, dans le Nord, pour trois jours de pure évasion ! Cette fois-çi, on a fait nos papis, on a pris l'Audi A4 d'un collègue, et ma Honda a été privée de sortie.

Le Nord de l'île du Sud, c'est comme le Sud de la France, c'est là qu'il fait chaud et que les gens aiment vivre. L'ensoleillement de Nelson, la principale ville (en parenthèses même pas déservie par le train !) est comparable à comparable à celui de Nice.

Nous avons visité Nelson, une sympathyque bourgade où les gens voient la vie du bon côté. Il y avait un marché sympa. J'ai essayé un pull en laine de mouton tondue et tissé maison de 3 kg, mais je n'en avais pas besoin ce jour là !

Abel Tasma est un Parc National. On y trouve des plages paradisiaques, mais aussi une faune (oiseaux est phoques essentiellement) exceptionellement préservée, observable dans son milieu naturel. Voici comment nous avons combiné notre séjour : premier jour, canoë-kayak en mer pour monter vers le Nord, en directon de la Golden Bay ; deuxième jour, marche dans la forêt en bordure de la plage, toujours vers le Nord, puis bateau pour revenir au point de départ. Bien sûr, nous sommes autonomes, et nous camperons sur une plage.

Voici Abel Tasman :

Mais avant, nous poussons en voiture le jour précédent jusqu'à l'extrême Nord de l'île du Sud, à Cape Farewell et Farewell Spit. Regardez sur une carte, Farewell Spit est une étonnante très fine et longue pénisule bordant la Golden Bay. On a trouvé des plages sensationnelles (cf photo du précédent message)

La Golden Bay à marée basse...

Voici un coucher de soleil sur le rocher sans doute le plus au Nord de l'île du Sud :


Et pas un chat, juste nous pour admirer ça... Le ciel est vraiment sensationnel en Nouvelle-Zélande. Si il y a bien une chose qui me restera des paysages, c'est bien ça. Même à Christchurch, les couchers de soleil, les nuages sont tous les jours (quand il fait beau bien sûr) extraordinaires. En passant, j'ai appris à reconnaître la croix du Sud, une constellation en forme de croix pointant vers le Sud. Elle n'est visible, si je ne me trompe pas, seulement dans l'hémisphère Sud. Sur le drapeau de la Nouvelle-Zélande figurent les 4 étoiles de cette constellation.


Là, c'était sur le chemin du retour, avant de nous préparer pour notre excursion en canoë-kayak du lendemain. On s'est offert une nuit confortable en backpackers, avant l'aventure. Toujours aussi bonne ambiance entre randonneurs (on a d'ailleurs sympathisé avec une suissesse en vadouille que l'on a déposée à Christchurch en repartant).
Le lendemain, c'est parti. Les esprits Maoris sont une fois de plus avec nous, car le temps est parfait pour profiter de la mer.


Je n'avais jamais fait de kayak en mer, mais ce n'est pas vraiment différent de sur un lac comme en rando raid. Peut-être parce que la mer était particulièrement clémente ce jour-là...


Comme je vous l'ai dit, on a pu observer de nombreux oiseaux sur les plages et les îles environnantes, et surtout des phoques. Voici un bébé phoque pas peureux du tout, plutôt curieux même...


On a quand même pris le temps de flâner et de faire des petites pauses sur les superbes plages.


Trop bonne, l'eau !!!


Et c'est repartit, si on veut voir du pays, il faut pagayer !


Ici, ça a l'air pas mal pour accoster. Une dernière petite baignade, une petite sieste...


Ce n'est pas moi qui a écrit ça, mais je n'en pense pas moins !!


Il n'y a plus qu'à trouver un coin pour camper. Cette plage me paraît pas mal, qu'est-ce-que vous en pensez ?


Le lendemain, nous avons du chemin à faire, il ne faut pas traîner. Toujours aussi beau temps. Alternance de forêt tropicale dense et sombre et de plages.


A des endroits, il y a de sacrés ponts suspendus à traverser ! Mais ça a l'air solide !


Voici un phasme. Je suis tombé dessus vraiment par hasard dans la forêt en allant faire mes besoins naturels... Ca m'étonnerait que je l'eusse (imparfait du subjonctif) trouvé si je l'avais cherché.

Voilà, après quelques heures de marche pendant lesquelles nous avons failli perdre un de nos collègues, il est déjà temps de rentrer en bateau (juste de la place pour nous trois et les canoës) et de songer au retour, sans oublier le traditionnel fish n'chips réparateur que l'on s'offre après chaque rando maintenant.

Sur le chemin du retour, on est passé par une région connue pour ses vignes et ses vins, Marlborough, car le climat est chaud et ensoleillé. Les vins néo-zélandais n'ont en fait rien à envier aux vins français, apparemment. Pour nous en assurer, nous avons fait une halte à Blenheim, sur la route des vins, pour goûter le raisin, et le vin bien sûr !


Et voilà encore un week-end à plus de 1000 bornes. Sur ce, je vous laisse, il est 4h du mat et mine de rien, j'ai un métier qui m'attend demain.

Ne manquez pas très prochainement l'épidode saut à l'élastique (vidéo à l'appui) à Queenstown, et l'excursion à Stewart Island, entre autres...

Quelques nouvelles

Bonjour !

Quelques nouvelles de ma contrée lointaine...

Il commence à faire un peu froid. Les maisons étant en général très mal isolées et l'énergie étant chère, le chauffage est un problème ici. En général, les gens dorment sans chauffage, avec plusieurs couvertures et une bouillotte. Mais j'ai quand même droit à un radiateur supplémentaire, et ma proprio fait le feu en bas. Le climat est décidément bizarre mais en fait me convient pas mal et je suis sûr qu'il te conviendrait aussi Tatie.

Cette fois, je suis définitivement installé dans ma vie d'ici, avec le petit train-train quotidien. Je me suis un peu calmé sur les voyages, et je prends le temps de faire d'autres activités. Je fais beaucoup d'escalade, en intérieur mais aussi depuis peu en extérieur, avec vue sur le Pacifique, s'il vous plaît ! Superbe spot ! Par contre l'équipement, c'est pas ça ! Il vaut mieux avoir des coinçeurs, comme tout le monde ici. La cotation n'est pas la même que chez nous, numérotée de 1 à 34. Etant donné que je grimpe au moins 3 fois par semaine, j'ai pas mal progressé. Je grimpe du 21, ce qui correspond à 6c. Ca t'en bouche un coins, hein Guigui ?!

Ca me laisse aussi plus l'occasion de faire la fête (décidément la jeunesse néo-zélandaise est assez folle le samedi soir...).

Tenez, voici mon colloc Mark, je ne vous l'avais pas encore présenté :
Il y a aussi un gros beauf actuellement sur l'île du Nord qui est venu me rendre visite. Les Ifmaliens le reconnaîtront...


Sinon, je suis aussi allé au zoo, spécialement pour voir l'animal symbole de la Nouvelle-Zélande, le kiwi. C'est un oiseau un peu difforme, aves de grosses pattes, sans queue ni ailes, un long bec pointu, poilu et marron. Pas très beau en somme, mais tout le monde s'y intéresse ! On a essayé d'en voir dans la nature, mais c'est dûr car ils sont nocturnes, très peureux et peu nombreux, du coup on s'est rabattu sur le zoo.
Les néo-zélandais sont communément appelés kiwis, en rapport avec l'oiseau, car c'est le symbole du pays et aussi parce que l'oiseau ne peut pas voler, de même que le néo-zélandais ne quitte pas facilement sa contrée.

A propos de cet oiseau dont on se demande finalement pourquoi on lui accorde tant d'intérêt, j'ai une petite légende Maori à vous conter, que l'on m'a racontée.
Un jour le père créateur des arbres se rendit compte que certains de ses enfants (les arbres) souffraient car ils étaient attaqués par les insectes. Il alla voir son frère le créateur des oiseaux et lui demanda son aide. Celui-ci convoqua ses enfants les oiseaux et le créateur des arbres leur dit :

"Quelque chose s'attaque à mes enfants les arbres. J'ai besoin de vous pour quitter les hauteurs de la forêt et vivre au sol pour manger les insectes qui vont finir par décîmer mes enfants. Qui veut bien faire cela pour moi ?

Leur père fixa le premier oiseau, un Tui, et lui demanda :

"Viendras-tu ?"

Le Tui regarda les profondeurs de la forêts à travers les arbres. C'était sombre, humide et froid. Le soleil ne filtrait guère à travers les arbres. Il répondit :

"J'ai peur de descendre là-dessous, car la forêt est si sombre."

La forêt était silencieuse, aucun oiseau ne se manifestait.
Le père des oiseaux se tourna vers un deuxième oiseau, un Pukeko, et lui demanda :

"Viendras-tu ?"

Le Pukeko regarda les profondeurs de la forêts à travers les arbres. C'était sombre, humide et froid. Le soleil ne filtrait guère à travers les arbres. Il répondit :

"C'est si humide en bas, je ne veux pas me mouiller les pieds."

La forêt était silencieuse, aucun oiseau ne se manifestait.
Le père des oiseaux se tourna ensuite vers un troisième oiseau, un Pipiwharauroa, et lui demanda :

"Viendras-tu ?"

Le Pipiwharauroa regarda les profondeurs de la forêts à travers les arbres. C'était sombre, humide et froid. Le soleil ne filtrait guère à travers les arbres. Il répondit :

"Je n'ai pas le temps pour le moment, je construis mon nid".

La forêt était silencieuse, aucun oiseau ne se manifestait.
Le père des oiseaux se sentit triste de voir qu'aucun de ses enfants ne voulait se dévouer. Non seulement son frère perdrait ses enfants, mais ses propres enfants les oiseaux n'auraient plus d'habitat.
Il se tourna alors désespérément vers le Kiwi et lui demanda :

"Viendras-tu ?"

Le Kiwi regarda les profondeurs de la forêts à travers les arbres. C'était sombre, humide et froid. Le soleil ne filtrait guère à travers les arbres. Après avoir regardé encore un fois autour de lui la lumière du soleil, il répondit :

"Je le ferai."

Le père des arbres sentit une lueur d'espoir pour ses enfants et le geste du Kiwi lui fit chaud au coeur. Mais il se dit qu'il devait avertir en toute honêté le Kiwi de ce que cela impliquerait pour lui. Il lui dit :

"Kiwi, réalises-tu que si tu fais cela, tu devras avoir de grosses pattes pour pouvoir marcher dans la forêt. Tu perdras tes belles couleurs et également tes ailes, et tu ne pourras plus jamais voir la lueur du jour ?"

La forêt était silencieuse, aucun oiseau ne se manifestait.

"Alors Kiwi, viendras-tu ?"

Le kiwi regarda une dernière fois le soleil et sa lumière et lui dit silencieusement adieu. Il regarda également les autres oiseaux, leurs belles couleurs et leurs ailes, et leur dit silencieusement adieu. Après avoir regardé une toute dernière fois autour de lui il se tourna vers son père et lui répondit :

"Je le ferais."

Ensuite le père des oiseaux se tourna vers les autres oiseaux et leur dit :

"Tui, parce que tu as eu peur de descendre dans les profondeurs de la forêt, d'aurénavant tu portera deux plumes blanches à la gorge en signe de ta lâcheté.
Toi Pukeka, parce que tu ne voulais pas te mouiller les pieds, tu vivras à jamais dans les marécages.
Toi Pipiwharauroa, parce que tu étais trop occupé à construire ton nid, d'aurénavant tu ne construiras plus jamais de nids, tu te contenteras de pondre tes oeufs dans le nid d'autres oiseaux.
Mais toi Kiwi, par ton sacrifice magnifique, tu deviendras le plus connu et le plus aimé des oiseaux."

Voilà pour le petit conte Maori. Je l'ai trouvé pas mal. Je vous retrouve juste après pour vous conter la suite de mes aventures en terres inconnues.