dimanche 3 mai 2009

Quelques nouvelles

Bonjour !

Quelques nouvelles de ma contrée lointaine...

Il commence à faire un peu froid. Les maisons étant en général très mal isolées et l'énergie étant chère, le chauffage est un problème ici. En général, les gens dorment sans chauffage, avec plusieurs couvertures et une bouillotte. Mais j'ai quand même droit à un radiateur supplémentaire, et ma proprio fait le feu en bas. Le climat est décidément bizarre mais en fait me convient pas mal et je suis sûr qu'il te conviendrait aussi Tatie.

Cette fois, je suis définitivement installé dans ma vie d'ici, avec le petit train-train quotidien. Je me suis un peu calmé sur les voyages, et je prends le temps de faire d'autres activités. Je fais beaucoup d'escalade, en intérieur mais aussi depuis peu en extérieur, avec vue sur le Pacifique, s'il vous plaît ! Superbe spot ! Par contre l'équipement, c'est pas ça ! Il vaut mieux avoir des coinçeurs, comme tout le monde ici. La cotation n'est pas la même que chez nous, numérotée de 1 à 34. Etant donné que je grimpe au moins 3 fois par semaine, j'ai pas mal progressé. Je grimpe du 21, ce qui correspond à 6c. Ca t'en bouche un coins, hein Guigui ?!

Ca me laisse aussi plus l'occasion de faire la fête (décidément la jeunesse néo-zélandaise est assez folle le samedi soir...).

Tenez, voici mon colloc Mark, je ne vous l'avais pas encore présenté :
Il y a aussi un gros beauf actuellement sur l'île du Nord qui est venu me rendre visite. Les Ifmaliens le reconnaîtront...


Sinon, je suis aussi allé au zoo, spécialement pour voir l'animal symbole de la Nouvelle-Zélande, le kiwi. C'est un oiseau un peu difforme, aves de grosses pattes, sans queue ni ailes, un long bec pointu, poilu et marron. Pas très beau en somme, mais tout le monde s'y intéresse ! On a essayé d'en voir dans la nature, mais c'est dûr car ils sont nocturnes, très peureux et peu nombreux, du coup on s'est rabattu sur le zoo.
Les néo-zélandais sont communément appelés kiwis, en rapport avec l'oiseau, car c'est le symbole du pays et aussi parce que l'oiseau ne peut pas voler, de même que le néo-zélandais ne quitte pas facilement sa contrée.

A propos de cet oiseau dont on se demande finalement pourquoi on lui accorde tant d'intérêt, j'ai une petite légende Maori à vous conter, que l'on m'a racontée.
Un jour le père créateur des arbres se rendit compte que certains de ses enfants (les arbres) souffraient car ils étaient attaqués par les insectes. Il alla voir son frère le créateur des oiseaux et lui demanda son aide. Celui-ci convoqua ses enfants les oiseaux et le créateur des arbres leur dit :

"Quelque chose s'attaque à mes enfants les arbres. J'ai besoin de vous pour quitter les hauteurs de la forêt et vivre au sol pour manger les insectes qui vont finir par décîmer mes enfants. Qui veut bien faire cela pour moi ?

Leur père fixa le premier oiseau, un Tui, et lui demanda :

"Viendras-tu ?"

Le Tui regarda les profondeurs de la forêts à travers les arbres. C'était sombre, humide et froid. Le soleil ne filtrait guère à travers les arbres. Il répondit :

"J'ai peur de descendre là-dessous, car la forêt est si sombre."

La forêt était silencieuse, aucun oiseau ne se manifestait.
Le père des oiseaux se tourna vers un deuxième oiseau, un Pukeko, et lui demanda :

"Viendras-tu ?"

Le Pukeko regarda les profondeurs de la forêts à travers les arbres. C'était sombre, humide et froid. Le soleil ne filtrait guère à travers les arbres. Il répondit :

"C'est si humide en bas, je ne veux pas me mouiller les pieds."

La forêt était silencieuse, aucun oiseau ne se manifestait.
Le père des oiseaux se tourna ensuite vers un troisième oiseau, un Pipiwharauroa, et lui demanda :

"Viendras-tu ?"

Le Pipiwharauroa regarda les profondeurs de la forêts à travers les arbres. C'était sombre, humide et froid. Le soleil ne filtrait guère à travers les arbres. Il répondit :

"Je n'ai pas le temps pour le moment, je construis mon nid".

La forêt était silencieuse, aucun oiseau ne se manifestait.
Le père des oiseaux se sentit triste de voir qu'aucun de ses enfants ne voulait se dévouer. Non seulement son frère perdrait ses enfants, mais ses propres enfants les oiseaux n'auraient plus d'habitat.
Il se tourna alors désespérément vers le Kiwi et lui demanda :

"Viendras-tu ?"

Le Kiwi regarda les profondeurs de la forêts à travers les arbres. C'était sombre, humide et froid. Le soleil ne filtrait guère à travers les arbres. Après avoir regardé encore un fois autour de lui la lumière du soleil, il répondit :

"Je le ferai."

Le père des arbres sentit une lueur d'espoir pour ses enfants et le geste du Kiwi lui fit chaud au coeur. Mais il se dit qu'il devait avertir en toute honêté le Kiwi de ce que cela impliquerait pour lui. Il lui dit :

"Kiwi, réalises-tu que si tu fais cela, tu devras avoir de grosses pattes pour pouvoir marcher dans la forêt. Tu perdras tes belles couleurs et également tes ailes, et tu ne pourras plus jamais voir la lueur du jour ?"

La forêt était silencieuse, aucun oiseau ne se manifestait.

"Alors Kiwi, viendras-tu ?"

Le kiwi regarda une dernière fois le soleil et sa lumière et lui dit silencieusement adieu. Il regarda également les autres oiseaux, leurs belles couleurs et leurs ailes, et leur dit silencieusement adieu. Après avoir regardé une toute dernière fois autour de lui il se tourna vers son père et lui répondit :

"Je le ferais."

Ensuite le père des oiseaux se tourna vers les autres oiseaux et leur dit :

"Tui, parce que tu as eu peur de descendre dans les profondeurs de la forêt, d'aurénavant tu portera deux plumes blanches à la gorge en signe de ta lâcheté.
Toi Pukeka, parce que tu ne voulais pas te mouiller les pieds, tu vivras à jamais dans les marécages.
Toi Pipiwharauroa, parce que tu étais trop occupé à construire ton nid, d'aurénavant tu ne construiras plus jamais de nids, tu te contenteras de pondre tes oeufs dans le nid d'autres oiseaux.
Mais toi Kiwi, par ton sacrifice magnifique, tu deviendras le plus connu et le plus aimé des oiseaux."

Voilà pour le petit conte Maori. Je l'ai trouvé pas mal. Je vous retrouve juste après pour vous conter la suite de mes aventures en terres inconnues.

2 commentaires:

  1. Bon j'ai mu ma petite histoire avant d'aller me coucher, j'aime bien ces genres de légendes ! tu en raconteras d'autres JL s'il te plait ?

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  2. Jeanot, elle était si belle ton histoire... tu as du faire verser une larme a Tati ! T'es trop un pote Jeanot !

    Ouai t'assures Jeanot, on pourrat regrimper ensemble STV vu que tu est au dessus du 4C ! Actuellement je suis a 7a+ en tete et 7b en moule, pas mal non !

    Amuses toi bien, l'europe c'est pas ca...

    Biz, Guigui

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